Marie-Claire Houmeau caresse de grands… desseins
depuis ses 40 ans. Ancienne comptable, elle s'est reconvertie en
artiste-peintre. En vacances chez nous en compagnie de son mari Michel
et de sa fille Fanny, elle dévoile aux lecteurs de Scope ses
esquisses.
Être artiste, c'est avant tout partir d'un rien
pour aboutir à quelque chose de concret. De nature réservée,
Marie-Claire Houmeau enseigne les Beaux-Arts à Paris. Elle ne s'est
pourtant pas fait prier pour nous parler de sa passion de l'art, et,
surtout, de son amour pour tout ce qui touche de près aux aquarelles
sous forme de cases créoles. "J'étais en visite dans votre
belle île l'année dernière et j'ai beaucoup aimé votre pays, les
gens sont accueillants et on se sent presque chez soi. Comme je suis
passionnée par les vieilles maisons créoles, j'en ai profité pour
en faire quelques esquisses."
Initiation. Comptable dans une boîte très
réputée, Marie-Claire a, le jour de ses 40 ans, abandonné son
métier. La raison en est toute simple. "La vie ne s'apprend
pas toujours sur le tas, mais également en passant par des chemins
détournés. Du dessin… au dessein, j'ai découvert mes
prédispositions pour le dessin, le jour de mes 40 ans, lorsque mon
mari m'avait offert une boîte d'aquarelle. Mon premier croquis, une
chouette, n'était pas terrible. J'ai suivi des cours d'initiation à
la peinture pendant six ans et, depuis, cette activité est devenue un
travail à plein temps. À force de patience et de persévérance, je
suis parvenue à peindre des aquarelles tout en dispensant des cours
de dessin en aquarelle, huile, et sculpture sur pierre, peinture sur
objet, au Val de Marne à Paris."
Huit ans de métier, huit ans de bonheur. "Je
fonctionne à l'instinct et à coups de pinceaux. Je suis doublement
gâtée puisque Michel, mon mari, est aussi photographe à ses heures
perdues. Il me ramène des clichés lors des voyages et je m'empresse
évidemment à les mettre sur toile. Mais tout est une question de
goût. Le paysage qu'offre la Martinique, la Corse, l'Asie n'est pas
le même que chez vous à l'île Maurice. J'avoue avoir une
préférence pour l'Asie, c'est la civilisation, la forme de vie qui
existe qui me plaît en tant que femme-artiste."
Spontanéité. Marie-Claire Houmeau a une technique
propre à elle. Elle peint sur du papier torchon. "Cela
ressemble quelque peu à du tissu crêpé, il est doux au toucher,
mais fragile et l'effet après le dessin est génial. Je fais surtout
appel à la spontanéité. Je diversifie mes tableaux, tantôt je
choisis de peindre une maison coloniale, tantôt c'est une harpe ou
des fleurs, tout dépend de l'acquéreur, mais il est vrai que les
gens sont demandeurs de paysages et de cartes postales sous formes
d'aquarelles. Les gens aiment aussi les antiquités, et je peins
spécialement sur de vieux arrosoirs, etc.…"
Un artiste est un inspirateur et un instigateur et
pas forcément celui qui conçoit les choses en les réalisant.
Marie-Claire Houmeau qui ne se catalogue pas dans le registre du
français individualiste veut absolument monter des galeries, mais
uniquement pour être en émulation et non en confrontation. L'art est
une énigme qui tout en gardant cette part de mystère secret doit
être accessible à tous, souligne-t-elle. Maurice étant son coup de
cœur, elle n'écarte l'éventualité de revenir pour exposer cette
fois ses tableaux au grand public.
Témoignage: "Chaque photo est une source
d'inspiration"
Michel Houmeau, l'époux de Marie-Claire,
directeur d'une société pour le traitement de l'eau, est
photographe à ses heures perdues. "Suite à la boîte
d'aquarelle que j'ai offerte à Marie-Claire pour ses 40 ans, j'ai
vu que ma femme avait des prédispositions pour le dessin. Chaque
photo est une source d'inspiration pour elle. Je pense que les
voyages sont aussi une source d'agrément et d'inspiration pour
l'artiste. J'invite les passionnés d'aquarelle et de l'art en
général, à nous écrire à l'adresse suivante : fanny239@hotmail.com"